« De nos jours, les gangsters font de la politique. Il est vrai qu’il est plus facile de braquer les gens avec des lois qu’avec un révolver. » Citations de Simon Berryer, dit Sim
Tout d’abord, voici, en image c’est plus parlant, à quoi ont servi les 405 millions d’euros sortant de la poche des contribuables dans l’affaire de l’arbitrage Tapie, qui selon les magistrats était totalement pipé…
Bernard Tapie est ressorti de sa garde à vue de 96 heures avec une mise en examen pour « escroquerie en bande organisée » dans l’affaire de l’arbitrage, lequel avait mis « fin » au litige Adidas et du Crédit Lyonnais.
Par ailleurs, il a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de rencontrer les acteurs clés du dossier.
Il rejoint donc trois autres mis en examen dans cette affaire : Pierre Estoup, l’arbitre – Jean-François Rocchi, ancien président du Consortium de réalisation (CDR) – Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de l’ex-ministre de l’Economie, Christine Lagarde.
Quant à Christine Lagarde, elle a été placée sous le statut de témoin assisté.
L’avocat de Bernard Tapie, Me Temime, a affirmé, sans surprise, que le dossier était « vide d’élément susceptible de démontrer que la sentence arbitrale, son résultat, est le fruit d’une escroquerie, d’un plan concerté ». « Il n’y a rien qui soit de nature à remettre en cause cet arbitrage, rien qui soit de nature à justifier la mise en examen dont il est l’objet », a-t-il poursuivi.
Les juges d’instruction pensent le contraire des affirmations, devant les caméras, du conseil de Bernard Tapie.
En effet, les juges soupçonnent au contraire que l’arbitrage a été biaisé au profit de M. Tapie. Ils veulent savoir, par ailleurs, comment M. Tapie a plaidé sa cause à l’Elysée et au ministère de l’Economie et en outre, ils s’intéressent de près à ses liens avec les arbitres et notamment avec l’un d’entre eux, Pierre Estoup.
De plus, un des avocats de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, peu après la mise en examen de Bernard tapie, a été mis, à l’issue de sa garde à vue, lui aussi en examen pour « escroquerie en bande organisée ».
Les juges s’interrogent notamment sur les liens professionnels entretenus entre Me Lantourne et Pierre Estoup, et en particulier sur les conditions de sa désignation en tant qu’arbitre.
Si Bernard Tapie avait affirmé aux enquêteurs n’avoir « jamais parlé du dossier » à un président de la République, à un Premier ministre, ministre ou aux membres de leurs cabinets. « J’ai rencontré Messieurs Guéant et Pérol mais pas pour ce dossier », assurait-il.
Pourtant les investigations ont démontré que Bernard Tapie s’était rendu de nombreuses fois à l’Elysée, avant et deux mois après l’élection de Nicolas Sarkozy, en juillet 2012, à une réunion uniquement sur l’arbitrage organisé par Claude Guéant, ex-secrétaire de l’Elysée et ex-ministre de l’Intérieur.
L’enquête avance vers la sphère politique à présent et prochainement Claude Guéant, qui semble avoir joué un rôle central dans la décision de recourir à l’arbitrage, devrait être convoqué par les juges.
Bernard tapie sentant le vent tourné en sa défaveur s’était exclamé ainsi : « laisser entendre que Nicolas Sarkozy y est pour quoi que ce soit est un coup monté pour l’atteindre politiquement ».
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